L'ÉPOPÉE ARMÉNIENNE
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des vols, des massacres et des spoliations de t o u t
genre. Tenter une pareille entreprise, c'est peu t -
être faire preuve de beaucoup d'audace. Mais
c'est, à coup sûr, rendre un hommage bien
mérité à l'une des branches les plus intéressantes
de la grande f ami l l e humaine, c'est, en un mo t ,
dresser le b i l an d'une des formes les plus c ap t i –
vantes de notre c i v i l i sa t i on ; c'est écrire une véri–
table page d'épopée. E n c omp t an t sur vo t r e
indulgence, j ' a u r a i cette audace.
Les origines du peuple arménien sont envelop–
pées de t a n t d'obscurité q u ' i l n'est pas oppor–
t u n , dans l'état actuel de nos connaissances, de
chercher à en pénétrer le mystère. Le nom même
de ce peuple demeure une énigme. Seuls les
étrangers l u i on t donné le vocable sous lequel i l
est connu depuis des siècles. La forme
Arminiya
apparaît déjà dans les inscriptions de Béhis-
t o un , alors que ce même peuple, au cours des
âges et dans ses propres annales, se nomme
haï,
ou « descendant de Haïk », ou encore « fils de
Tho r gom ». Ces diverses appellations mon t r en t à
l ' env i le vague et l ' i nc e r t i t ude des origines
arméniennes.
N ' a - t - on pas écrit, en se basant sur l'autorité
Fonds A.R.A.M