pousser un cri de douleur, les Turcs voci–
fèrent : « Tu ne dis rien, ghiaour, t u rêves
encore de voir l'Arménie ! Nous te la ferons
voir ! » En disant ces mots ils l u i crèvent
les yeux. Enfin i l succomba ; et le cadavre
de ce malheureux fut traîné au pied d'une
montagne où i l fut dévoré par les chiens»
*
* *
Une autre Arménienne islamisée raconte
ce qui suit :
Notre hanoum, à part moi, avait pris
une autre Arménienne orpheline; elle nous
donnait très peu à manger. Un jour la
petite se plaignit à une voisine en lui deman–
dant du pain. Notre hanoum, blessée dans
son amour-propre, raconta le fait à son
mari. Celui-ci pour punir la petite la mi t
à nu, et commença à l u i donner des coups
de fouet ; puis la forçant à tirer la langue
i l la l u i brûla avec des pinces rougies en lui
disant que de cette façon elle ne répandrait
plus les secrets de la maison.
Fonds A.R.A.M