Pierre
Quillard
massacres derniers, recommencent encore une fois. En
quelques jours seulement on a compté quatorze Arméniens
assassinés par les Kurdes, en plein jour et en divers
endroits.
La communication entre la ville de Moush et plusieurs
villages de la campagne est presque interrompue.
Pertak, qui était abandonné par ses habitants, recommen–
çait à peine à se peupler, et voilà que Mogounk com–
mence à devenir désert.
Trente Arméniens de Mogounk sont emprisonnés à cause
de la disparition de Chérif agha. Le nombre total des
Arméniens dans les prisons de Moush est supérieur
à cent cinquante.
Simultanément un mouvement est commencé du côté
du couvent de Sourp Garabed. Les tribus Solakhanli de
Guendj etDjibranli de Pazo, ces derniers sous le comman–
dement d'Ibrahim bey, lieutenant-colonel des hamidiés, se
sont rencontrés sur les hauteurs autour de Sourp Garabed.
Les villages arméniens sont foulés par les déprédateurs, le
seul Goms a perdu plus de mille têtes de bétail.
On prétend que le vali doit aller à Sassoun pour prendre
des dispositions. Les esprits sont inquiets là-dessus.
Le
s3/6
juillet igox.
—
Les Kurdes Rachid Kotanzadé
Mahmoud et Dpursoum, ont tué de plein jour à Aragh
(
près Moush) les Arméniens Sarkis, Mpré et Mossé les trois
frères et Mardiros Bedrossian quand ils travaillaient sur
leurs champs.
Le
23(6
juillet igox, —
Un Kurde du village de Tzegh-
tzmer a tué dans le village Aliklpour, l'Arménien Asdouad-
zadour.
Le
241
^
juillet.
—
Yegho du village de Dapik est blessé
sur la route en venant à Moush.
Le h6lg juillet.
—
Havso Tchaltoyan, jeune garçon de
Moush, est blessé par un Turc dans les environs de la
ville.
Le père Vahan Eretzian, supérieur du couvent
Madnavank, de retour de la ville, est poursuivi par le Cir-
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Fonds A.R.A.M