CIVILISATION ARMENIENNE
Parmi les édifices qui traduisent l'esprit de cette architecture : le
Palais du Gouvernement, le Théâtre de l'Opéra, la distillerie de cognac
«
Ararat », le cinéma «Moskva »...
L'utilisation du tuf multicolore, la sobriété presque sévère des
lignes, adoucie par des arcades et des bas reliefs à motifs arméniens,
représentent les traits de l'architecture arménienne d'aujourd'hui.
Au point de vu de l'urbanisme : espaces larges et aérés, mul–
tiples jardins et places, sculptures, monuments commémoratifs, fon-
times et bassins donnent aux villes arméniennes un aspect à la fois
moderne et typique.
Une nouvelle génération d'architectes continue à œuvrer dans
l'esprit des aînés tout en faisant un grand usage des matériaux mo–
dernes. Parmi ces jeunes architectes et urbanistes : Djim Torossian,
Tarkhanian, Kurdjian, Ardzvin, Grigorian.
LE
MATENADARAN
La bibliothèque des anciens manuscrits arméniens s'est constituée
au cours des siècles. Elle se trouvait d'abord à Etchmiadzin, auprès de
l'église cathédrale arménienne. Depuis 1939, le Maténadaran a été trans–
féré à Erevan. Avant l'avènement du pouvoir soviétique en Arménie,
cette collection comptait moins de cinq mille manuscrits qui, dans
leur majorité, n'avaient jamais été explorés ni étudiés. On conserve
actuellement au Maténadaran environ onze mille anciens manuscrits
arméniens, plus d'un millier de livres manuscrits arabes, persans,
géorgiens, grecs, latins, russes et plus de 200 mille documents et pièces
d'archives.
Des ouvrages rarissimes, uniques et sans prix, sont conservés au
Maténadaran. Par exemple, certains traités de savants grecs et syriens,
comme Eusèbe de Césarée, Zenon, entre autres. A une époque remon–
tant à l'antiquité la plus reculée, ils avaient été traduits en arménien,
puis les originaux avaient été perdus. Et i l n'existe plus actuellement
dans le monde entier que les traductions manuscrites en arménien de
ces ouvrages.
L'EGLISE
ARMENIENNE
Elle fut fondée selon la tradition par les apôtres saint Thadée et
saint Bartholomé ; son nom est : « La Sainte Eglise apostolique Armé–
nienne » (l'appellation « grégorienne » est erronée). Elle se développe
et s'organise en tant qu'Eglise autocéphale. Comme les plus anciennes
Eglises apostoliques d'Orient, sa doctrine est basée sur la Bible, la
543
Fonds A.R.A.M