CIVILISATION ARMENIENNE
«
Nous saluons de tout cœur le manifeste des sociaux-démocrates
arméniens » écrit Lénine dans l'« Iskra » « surtout en raison des efforts
qu'ils mènent pour placer la question nationale sur des bases justes ».
En 1901-1903, de nombreux autres groupes marxistes mènent leur
activité en Arménie : à Erevan, Kars, Alexandropol, Alaverdi, Sanahin,
Haghpat...
LA LITTERATURE
ET LA
POESIE
DE LA FIN DU XIX' SIECLE AU DEBUT DU XX'
SIECLE
Elles connaissent un nouvel essor Malheureusement, le génocide de
1915
portera un coup terrible à la littérature de l'Arménie occidentale :
ses plus illustres représentants, toute une pléiade de poètes, six cents
intellectuels seront massacrés dans des conditions de barbarie épou–
vantable :
Daniel Varoujan*, Grigor Zohrap, Siamanto*, Rouben Se-
vak*, Telkatintsi, R. Zardarian, T. Tcheukourian...
et tant d'autres
encore.
Hovhannès Hovhannessian*
(1864-1929) :
dont les poèmes exaltent
le patriotisme, l'humanisme.
Hovhannès Toumanian*
(1866-1923),
né dans le village de Dsegh du
Lori, qui porte aujourd'hui son nom. Un des plus grands classiques
de la littérature arménienne ; aimé de tous, i l est surnommé « poète
national arménien ». Son œuvre est très variée et très abondante :
légendes, histoires, contes, poèmes...
Hakop Hakopian*
(1866-1937),
né à Gandzak, fonde la poésie prolé–
tarienne arménienne. Dans ses œuvres, i l appelle le peuple au
combat contre le tsarisme, contre le capitalisme.
Avetik Issahakian*
(1875-1957),
né à Alexandropol, écrivain aux
genres multiples, son œuvre maîtresse est « Abou-Lala Mahari »,
poème traduit en plusieurs langues.
Chouchanik-Kourghinian*
(1876-1927),
poétesse, appelle à la révolte
contre la tyrannie.
Siamanto*
(
Atom Yardjanian) (1878-1915), assassiné lors du géno–
cide, exprime dans ses poèmes, la tragédie du peuple arménien,
appelle à la révolte et à la lutte pour la liberté.
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Fonds A.R.A.M