CIVILISATION ARMENIENNE
geoisie, la diplomatie européenne, le gouvernement turc, le clergé, les
libéraux sont les victimes de sa satire mordante : « Azgayin Dchod-
cher », « Paghtassar Aghbar », « Medzapative Mouratskanner ». Les
revues humoristiques qu'il publie sont constamment censurées par le
gouvernement ottoman.
LE THEATRE DU XVII' SIECLE AU XIX'
SIECLE
Pour des raisons politiques et historiques, le théâtre arménien
évolue, se développe hors des frontières de l'Arménie : à Lvov en 1668,
à Venise en 1776, à Calcutta et Ispahan vers les années 1820, en Bessa–
rabie vers 1830, en Crimée, à Moscou, Tbilissi et Constantinople à
partir des années 1850.
Au XIX« siècle
Les thèmes des œuvres dramatiques sont aussi bien tirés de l'his–
toire arménienne, que des mœurs urbaines de l'époque.
A partir de 1850, le théâtre arménien tend à devenir un théâtre
professionnel avec la fondation des théâtres Tamachian à Tbilissi en
1851,
du « Théâtre Oriental » de Constantinople en 1861.
La nouvelle dramaturgie arménienne prend son essor avec les
œuvres de
Gabriel Soundoukian
(1825-1912)
qui pendant près d'un demi-
siècle consacre tout son talent au théâtre arménien — « Pépo » : son
œuvre la plus célèbre.
Hakop Paronian
(1843-1891) :
œuvres satiriques.
Alexandre Chirvanzadé
(
Alexandre Movséssian) (1858-1935).
Lévon Chanth
(
Lévon Séghbossian) (1869-1951).
De grandes comédiennes : Azniv Heratchia, Siranouche (Méropé
Gantardjian), Olga Maïssourian.
Des acteurs : Guévorg Tchemekian (1837-1915), Pétros Adamian (1849-
1891),
Mihrat Amérikian (1843-1879)...
Le répertoire du théâtre arménien comprend aussi les traductions des
grands classiques : Sophocle, Euripide, Shakespeare, Molière, Beau–
marchais, Schiller, Gogol, Hugo, Lermontov, Ostrovski, Ibsen, Haupt-
mann, Milton, Maeterlinck, Tolstoï, Dostoievski...
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