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POESIE
ARMENIENNE
Ravit la perle et la cacha.
Malheur à l'homme
Qui cache les perles !
Un homme ramena des monts
Une source pour Dieu.
Un autre, par cruauté,
Tarit la source
Et beaucoup périrent de soif.
Malheur à l'homme
Qui doit répondre du sang des autres !
Quelqu'un avait au milieu de la ville
Creusé un très beau puits
Et il rafraîchissait d'eau froide
Les passants de la ville.
Un autre homme ferma le puits
Condamnant les gens à la soif.
Maudit soit l'homme
Qui enferme et cache l'eau !
Quelqu'un avait pour son âme
Construit un beau paradis
Qu'il clôtura
D'une manière incomparable.
Il en ferma solidement la porte
Y suspendant les clés.
Et celui qui passait devant
S'empressait de l'ouvrir
Se promenait dans le paradis,
Cueillait un fruit et le mangeait
Ce fruit le rendant immortel.
Il en portait à tous
Et tous devenaient immortels
Mais quelqu'un déroba les clés
Et nul ne put jamais jouir
Fonds A.R.A.M