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POESIE
ARMENIENNE
Les colombes couleur de neige,
les colombes ont le cœur pur,
elles s'assemblent en cortèges
et puis s'envolent dans l'azur.
Le faucon pareil à un reltre,
reste immobile sur le poing
puis, tout à coup s'envole au loin :
il s'en va chasser pour son maître.
Le milan entre dans les bourgs ;
fier comme le cruel Tartare,
il dévaste les basses-cours
et puis, s'éloigne dare-dare.
Le coq noblement s'est perché
au-dessus des poules muettes.
Quand vient le jour fleur-de-pêcher
le coq empoigne sa trompette.
L'oie cacardante court au pré ;
puis s'en revient vers sa guérite
mais quand on l'approche de près,
elle donne l'alarme vite.
L'épervier monte dans les airs,
il voit son reflet dans les eaux.
Comme il le prend pour un oiseau,
il se noie et coule à la mer.
La perdrix cacabe à tue-tête
et sa voix résonne partout
mais quand l'aigle vient tout à coup,
dame perdrix devient discrète.
Fonds A.R.A.M