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040,000;
Grecs unis
ou
Melkites
(25,000);
Arméni
unis
(75,000);
Syriens
et
Chaldéens unis
(20,
Maronite*
(140,000).
En dehors des trois grandes religions musulmane,
chrétienne et juive, il existe dans l'empire ottoman
diverses peuplades ou sectes idolâtres. Tels sont les
Tsiganes,
dont j'ai parlé plus haut, dans la Turquie
d'Europe, et, dans la Turquie d'Asie, les
Chemsiyès
et
les
Yèzidis,
adorateurs du feu, au nombre d'environ
50,000.
Il y a aussi les
Lazes,
le long du littoral de
la mer Noire, à l'est de Trébisonde, qui, de même que
les
Druzes,
passent pour professer indifféremment le
christianisme et l'islamisme. On évalue leur nombre à
20,000.
Les chiffres qui précèdent peuvent être considérés,
sinon comme d'une exactitude rigoureuse (chose diffi–
cile dans un pays où la science statistique (1) ne fait
que de naître), du moins comme approchant autant que
possible de la vérité, puisqu'ils résultent du recense–
ment général qui fut opéré, en 1844, dans tout l'em–
pire, lorsque Riza pacha, alors ministre de la guerre,
entreprit de réorganiser entièrement l'armée, en chan–
geant le mode de recrutement. Ce même recensement
donna, dans la capitale, où le Gouvernement était plus
à portée de recueillir des données exactes, les résul–
tats suivants, qui se trouvent consignés dans l'An–
nuaire de l'empire ottoman pour 1849 et 1850.
(1)
Je dis science, et non recherches, parce que, en effet, il
existe, depuis le temps de Suleïman, des bureaux de statistique
dans chaque chef-lieu de circonscription administrative. Mais
cette statistique est, en général, mal faite, et ne sert qu'à
entasser dans le
Djeridè-khanè
et le
Defler-khanè,
des masses
de documents contradictoires, entièrement ignorés, d'ailleurs, du
public.
Fonds A.R.A.M