PRÉFACE
1915,
Lepslus se rendit à Constantinople et y fit
une enquête prolongée;
il recueillit les maté–
riaux dont est fait son rapport. Revenu en Alle–
magne en février 1916 il fit, à Berlin et à Halle,
des conférences sur les massacres
d'Arménie
devant un public d'invités uniquement composé
de théologiens et de missionnaires. Son dessein
était de créer en Allemagne, dans ce milieu spécial
et fermé, un courant de pitié agissante à Végard
des Arméniens et d'amener, dans l'intérêt même
de l'Allemagne et de son influence en Asie, le
gouvernement de Berlin à intervenir soit diplo–
matiquement soit en envoyant des secours cha–
ritables aux malheureuses victimes. C'est ce qu'il
explique dans la lettre à ses « amis de la mis–
sion » qui sert d'Avant-Propos à son rapport. A
la suite de ses conférences, il fut décidé qu'une
délégation de dix membres, choisis parmi les
sommités du monde ecclésiastique prolestant
( 1 ) ,
solliciterait une audience de l'Empereur et du
Chancelier afin de leur soumettre les doléances
de la chrétienté au sujet des massacres d'Armé–
nie. Guillaume I I reçut la délégation au Grand-
Quartier-Général à Kreuznach et promit d'adres–
ser des lettres autographes au sultan et à Enver-
Pacha pour les prier d'intervenir en faveur des
(
lj
Parmi eux étaient le D' Richter, professeur à ï'Uni–
versité de Berlin et le D
v
en théologie Schreiber,
Président
du Comité de secours de la Société de la Mission évangé-
lique allemande à Berlin.
Fonds A.R.A.M