Ils sont campés sait en pleins champs, sans a b r i , à t o u –
tes les intempéries ; d'autres, plus fortunés, sont logés
dans des baraquements ; d'autres sont dans des locaux
momentanément disponibles ; d'autres enfin sont logés
dans les cours des églises. Ils couchent par terre, sur le
sol ou sur une planche ( i ) ; i l n'y a à leur, disposition n i
lits, n i couvertures.
Le sort lamentable de ces réfugiés arméniens est atténué
par les efforts des colonies arméniennes établies dans les
pays où ils débarquent, et pa r les colonies q u i sont riches
et q u i f on t beaucoup, c omme celles d'Amérique, d'Egypte
et de Paris.
Malgré cet état de détresse dans lequel se t r ouv en t ces
réfugiés, t ou t en campant en p l e i n a i r , ils on t trouvé le
mo y en de s'organiser en peu de temps, de créer des écoles
p ou r les petits, de fonder des j o u r n a u x (Salonique, Syrie,
Paris).
Le haut clergé a été, dans certains endroits, d ' u n dé–
vouement remarquable. Les évêques et les archevêques
couchaient pa r terre, comme les simples mortels.
Combien de temps cet état de choses durera-t-il ? Per–
sonne, à l'heure actuelle, ne saurait le dire. L'humanité
de nos j ou r s est certainement en progrès sur celle des
âges écoulés.
QUELQUES DATES
Avant J.-C.
714.
Sargon, dans sa huitième campagne, contourne les
lacs de Van et d ' Ou rm i a h . Le n o m de l'Arménie ne
figure pas p a r m i ceux des pays traversés par le r o i
d'Assyrie.
(1)
Voyez
Le Christianisme social,
n" de novembre 1922, p. 959-961.
Fonds A.R.A.M