et qui partageait entièrement les idées humanitaires de son frère, dont
!
a mémoire a élevé, ainsi que celle de sa noble compagne, Mme Hé -
repsimé Gulbenkian, un temple de reconnaissance dans le cœur des
Arméniens.
MM. Badrik et Haroutune Gulbenkian, leurs fils, occupent une très
grande situation commerciale en Amérique ; l'année dernière, à l'Expo–
sition Nationale Américaine de New-York, le jury, à l'unanimité, leur
a décerné le 1er prix de la fabrication des tapis d'Orient en Amérique,
ce qui a donné l'occasion à M. Coolidge, président de la République
des Etats-Unis, de féliciter publiquement MM. Gulbenkian frères.
MM. Gulbenkian frères, de New-York, n'ont jamais cessé de conti–
nuer dans une large mesure la bonne tradition de leur famille ; non
seulement on les voit toujours à la tête des souscriptions nationales
et des bonnes œuvres, mais ils s'intéressent tout particulièrement à la
situation de chacun de leurs parents. Il est rare qu'un appel reste
sans réponse auprès d'eux. A leur tour ils sont à la tête d'une grosse
fortune qui, sans atteindre le milliard, leur donne de très larges moyens
d'être utiles à leur patrie et à tous leurs parents. C'est peut-être cette
situation, pourtant très enviable, qui les rapproche davantage de leurs
parents. M. Nersess Gulbenkian, de Londres (le fils de M. Badrik Gul–
benkian), est un fidèle continuateur de la tradition de leur famille.
Il y a douze ans, la mort prématurée du très regretté Gullabi Gul–
benkian, un de leurs frères, fondateur de la maison de New-York,
ainsi que de celle du très jeune et très sympathique M. Sérovpé Gul–
benkian, fils de M. Badrik Gulbenkian, a causé un regret général
parmi nos compatriotes. M. Gullabi Gulbenkian a laissé à sa mort
une dizaine de millions de francs pour la construction et pour l'en–
tretien d'un grand orphelinat en Arménie ; M. Badrik Gulbenkian est
le légataire testamentaire de son regretté frère.
Notre œuvre aurait été incomplète si nous passions sous silence
les noms d'autres grandes familles arméniennes actuelles dont le pa–
triotisme et l'esprit de charité peuvent les classer au niveau de la
famille Gulbenkian ; donc, nous nommons :
1
0
Boghos Nubar Pacha, notre vénérable chef, décoré de la Légion
d'honneur, qui paye de sa fortune et de sa personne en faveur du
peuple arménien ; il est non seulement le digne président de l'Union
Générale de Bienfaisance Arménienne, mais de plusieurs œuvres de
bienfaisance qui portent son nom ;
2
° Le regretté Alexandre Mantachoff, à la générosité duquel est
due la construction de l'église arménienne de Paris, 15, rue Jean-Gou–
jon (Champs-Elysées) ;
3
° MM. Melkonian frères, d'Egypte, qui ont laissé de leur vivant
toute leur fortune à l'Union Générale de Bienfaisance Arménienne
une somme de soixante millions de francs ;
Fonds A.R.A.M