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Franklin-Bouillon et Mustapha Kemal. Nous pensons avec raison que
c'était une feinte dans le but de tromper la vigilance de notre grand
chef et histoire de gagner du temps,
puisque dans un moment
suprême
de la destinée de l'Arménie, M. Tchobanian avait le cœur d'all
giaturer dans les montagnes du Liban et de se livrer à ses jeux favoris
en compagnie d'autres personnalités arméniennes, au lieu
immédiatement à Paris pour rendre compte personnellement
du
tat de sa démarche à son chef hiérarchique.
En résumé, l'Arménie a perdu sa cause, mais M. Tchobanian a
gagné la sienne, et ensuite il s'est réfugié prudemment dans le sein
du Parti démocrate libéral pour le conduire, nous espérons bien, à une
destinée meilleure que celle de l'Arménie, étant donné le caractère
démesurément ambitieux de M. Tchobanian, qui oppose volontiers à
la fameuse phrase de
Louis XIV :
«
L'Etat, c'est moi », la sienne :
«
L'Arménie, c'est moi »,
à
plus forte raison le Parti démocrate libéral.
Qui vivra verra...
Fonds A.R.A.M