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gens, anciens combattants. Après trois jours de défense les
5.000
réfu–
giés furent sauvés et embarqués grâce à l'intervention du clergé italien.
Le plus extraordinaire fut que la section elle-même avait trouvé le
moyen de se sauver et de rentrer à Chios, sauf deux sergents et trois
soldats tués.
Vous devez vous poser la question suivante : Comment se fait-il
que, au milieu d'une déroute générale, la Légion arménienne est restée
à son poste malgré tant de difficultés, dont je vous ai énuméré-quel-
ques-unes, sans défaillir ?
La réponse est simple : chaque fois qu'une troupe disciplinée, ayant
le feu sacré, a confiance en son chef, elle doit et peut faire des miracles.
Ceci dit, je dois vous mettre en garde, ayant des renseignements que
je vous donne, de ne pas critiquer l'un ou l'autre des partis politiques
grecs. Quelle que puisse être notre documentation, vous devez avoir en
vue la susceptibilité des Hellènes que nous aimons également.
Je suis un ami et admirateur de M. Venizelos, mais cela ne m'em–
pêche pas d'avoir des relations amicales avec les chefs des partis
opposés.
Tout le monde, en Grèce, sait que je suis venu me battre pour la
Grèce et non pour tel ou tel parti. Et autant qu'il a dépendu de moi,
j'ai toujours conseillé à mes compatriotes et souvent réussi d'éviter
de se mêler dans les querelles de partis.
TORCOM .
Fonds A.R.A.M