par les armes laissées des unités grecques en retraite. Elle avait no–
tamment huit mitrailleuses et 24 fusils mitrailleuses;
8
° Le 23 août j'envoyai au commandant en chef mon rapport n° 271
d0nt vous trouverez une copie ci-incluse. Je vous autorise à vous en
servir dans votre publication, quoique ce rapport ait un caractère con–
fidentiel et jusqu'à présent soit inédit. Vous n'auriez pu comprendre le
pourquoi de ce rapport sans les explications que je vous ai données
plias haut;
9
° II est exact que lorsque Smyrne fut évacuée le 26 août le soir,
j ' a i refusé de suivre l'armée en retraite vers la presqu'île de
YErythrée
(
Tchesmé), car j'avais sous ma protection environ 40.000 réfugiés
grecs de l'intérieur de l'Asie-Mineure dont je devais assurer la pro–
tection et la retraite;
10
° Le fait que la Légion arménienne occupait une position en avant
de Smyrne, entre Halka-Bounar et Bournabat et patrouillait dans
Smyrne abandonnée la nuit du vendredi 26 août au samedi 27, a per–
mis de tenir en respect les irréguliers turcs fort nombreux et très bien
armés dans Smyrne même qui avaient projeté de mettre le feu à
Smyrne et de piller cette même nuit, avant l'arrivée des troupes turques
le lendemain samedi et craignant aussi qu'une descente de troupes
alliés des flottes anglo-françaises les empêcherait de piller ;
11
° La Légion arménienne ayant activement aidé à l'embarquement
d'un matériel de guerre considérable et chargé sur 85 voitures une
grande quantité d'armes, de munitions et d'équipement, les Turcs qui
avaient des espions partout se trompèrent sur le nombre de mes
troupes. Ils parlaient constamment de «
Erméni Firkasi
», «
division
arménienne », et les rapports secrets qu'ils envoyaient vers l'armée
turque, employaient le même terme, c'est ce qui explique la prudence
le samedi 27 août au matin de l'avance turque. Ferzi Pacha croyait
fermement rencontrer la division arménienne lorsque je n'avais en
réalité sous la main qu'une poignée de braves, parfaitement disciplinés,
d'ailleurs ;
12
° Le chef de la Légion n'avait pas
de garde personnelle.
Il n'est
pas d'usage que les généraux commandants d'unités aient des gardes.
La Légion avait un groupe de cavaliers pour le service de reconnais–
sance et liaison;
13
° Le chiffre global des groupes de combattants arméniens qui
n'ont pu rejoindre la Légion et qui furent autorisés à coopérer avec
l'armée hellénique partout où ils se trouvaient, région Magnésie-Afion
Karahissar, région Broussë-Eski-Chehir était d'environ 1.500 et
1.000
dans la région de Brousse.. En tout, les volontaires arméniens
étaient donc 2.500 — sans parler des Arméniens engagés dans l'armée
hellénique ;
14
° Parler de 12.000 fantassins arméniens est une exagération, à
moins que ce ne soit là du projet de la division qui ne put être réalisé;
Fonds A.R.A.M