Marseille, le 23 août 1928.
Nos amis grecs nous font parvenir les deux lettres ci-après avec
prière de les insérer.
Nous nous empressons de donner satisfaction à la légitime demande
de nos alliés et nous les assurons de notre profond attachement à la
cause helénique qui se confond, dans notre esprit, avec celle de l'Ar–
ménie.
L'Arménie sentimentale reste toujours fidèle à ses amitiés,
surtout
dans le malheur.
Quelle belle leçon pour ceux qui ont trahi l'Arménie !
Le général Franchet d'Espérey, Command
en chef des armées alliées d'Orient, à Mo
sieur Venizelos, Président du Conseil des
Ministres de Grèce.
Salonique,
3
décembre
1918.
Monsieur le Président,
Au moment où les hostilités sont arrêtées, j'éprouve le vif dé
vous dire combien la coopération de la Grèce a été précieuse po
armées d'Orient.
La mobilisation que vous avez suivie dès son début jusqu'à sa com–
plète réalisation, avec la conviction inébranlable qui vous était
par votre patriotisme clairvoyant, a mis sur pied sept nouvelles
divi–
sions, lesquelles, lorsque le moment fut venu, apportèrent un renfort
efficace aux armées alliées et me permirent de disposer des forc
nécessaires pour mener à bonne fin les opérations décisiv
connaissez.
La mobilisation échelonnée qui a été faite et la concentration
de
troupes helléniques qui n'autorisèrent l'envoi au front des
dernière
divisions que quelques mois avant l'offensive et, d'autre part, le besoin
d'instruction de ces troupes, ne m'ont pas permis de réunir l'armé
hellénique en une unité indépendante, sous la direction im
son chef, mais m'ont obligé d'incorporer une partie de ces unités parmi
les différentes troupes alliées. Cependant, cette solution eut aussi
avantage, car elle fournit l'occasion aux troupes alliées de mieux con-
Fonds A.R.A.M