D'un commun accord avec M. Constantinidès, nous avons établi les
bases d'une collaboration. Du fait de cette entente, le journal de M. de
Hochepied,
VOrient Illustré,
était devenu l'organe des Gréco-Armé–
niens et, au bout d'un certain temps, l'affaire était tellement avancée
que le Congrès des originaires du Pont-Euxin, qui a eu lieu à Paris,,
avait donné mission à son président, M. Constantinidès, d'entrer offi–
ciellement en relations avec la Délégation nationale arménienne d e
Paris. Muni de cette autorisation, M. Constantinidès nous priait de
servir d'intermédiaire entre lui et la Délégation, ce qui nous avait
donné l'occasion d'adresser une longue lettre au chef de la Délégation,
pour le mettre au courant des événements et lui offrir notre concours
dans le but de conduire M. Constantinidès auprès de lui. Pour toute
réponse, on nous faisait savoir, par une lettre laconique, qu'on était
déjà au courant de cette affaire et que la Délégation s'employait à
la réussite de cette entente, et surtout, que des personnes autorisées
étaient intervenues auprès de la Délégation. Etonné par une pareille
réponse, nous n'avons pas manqué de communiquer le contenu de
cette lettre à M. Constantinidès, dont nous publions ci-dessous la
réponse.
BUREAU PERMANENT
du
Marseille, le
1
er
novembre
1918.
CONGRÈS DES ORIGINAIRES
du
PONT-EUXIN
37,
cours du Chapitre, 37 .
Marseille
•—
Monsieur Turabian Aram, délégué des
Volontaires
Arméniens,
8,
cours Belsunce,
Marseille.
Cher Monsieur,
J'ai bien reçu votre lettre de ce jour et j'ai vu avec surprise
qu'on
aurait fait d'autre part des propositions
au sujet des frontières
entre
l'Arménie et le
Pont-Euxin.
Je ne sais pas par qui et dans quel sens ces propositions
ont été
faites, mais ce que je puis vous affirmer, c'est que moi-même je n'en
ai pas fait et c'est la première fois que j'en entends parler.
Personne
n'a du reste été autorisé par le Congrès à agir dans ce sens, except
moi.
Il doit probablement
s'agir de coup de sonde fait par des
particu–
liers sans
mandat.
Fonds A.R.A.M