XLIV*
mon "HISTOIRE
DU PEUPLE ARMÉNIEN". Les indica–
tions que vous avez pris la peine d'écrire au sujet de chacun
des documents sont extrêmement précieuses pour moi»
(
J.
de M. au P. B. Sarghissian).
I l correspond également avec le Père Nersès Tirat-
zouian, directeur de l'imprimerie de Saint-Lazare et
rédacteur-en-chef de la revue «BAZMAVEP» qui l u i adresse
également des documents et lui fournit de précieux rensei–
gnements. Voici un extrait d'une lettre que J. de Morgan lui
écrit le 10 avril 1917:
«
Mon très révérend Père,
Je vous remercie infiniment de votre bonne lettre que je
viens de recevoir et je vous suis très reconnaissant de votre
aimable pensée de m'envoyer les livres et documents dont
vous me parlez. Ils seront les bienvenus. C'est pour les Armé–
niens que j'ai écrit mes "ESSAIS SUR LES NATIONALI–
TÉS". Je leur ai offert le manuscrit sans me réserver de
droits d'auteur; c'est pour eux également, et dans les mêmes
conditions que j'écris l'Histoire de l'Arménie. Trop âgé pour
me rendre utile sur le front à la cause de la civilisation, trop
souffrant, à la suite de mes grands voyages, pour me mettre
à la disposition de l'Etat, n'ayant plus comme arme que ma
plume, je me suis efforcé, depuis les débuts de la guerre, de
l'employer à faire le bien dans la mesure du possible et mon
amitié pour le peuple arménien, que je connais pour avoir
parcouru son pays dans tous les sens, m'a porté à m'attacher
à sa cause. Dans les journaux et dans les revues j'ai beau–
coup écrit "pro Armenia" et je suis très touché de la recon–
naissance que vous me témoignez et que me manifestent
tous vos compatriotes. Espérons que mes efforts ne seront
pas inutiles et que le peuple arménien retrouvera son
indépendance».
Ces échanges vont nouer entre J. de Morgan et la Congré–
gation des Pères Mechitaristes de Venise des liens étroits.
Il écrira même quelques articles pour la revue «BAZ–
MAVEP». En effet, tout en rédigeant l'«HISTOIRE DU PEU–
PLE ARMÉNIEN», J. de Morgan n'a pas cessé d'écrire «pro
Armenia», comme i l le dit lui-même. Ses écrits sur l'Armé–
nie et la question arménienne sont très nombreux. Après
son article de la «REVUE DE PARIS», J. de Morgan publie
PRÉSENTATION
Fonds A.R.A.M