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Quelques remarques de J. de Morgan attestent qu'il a eu
avec Archag Tchobanian des relations privilégiées. Au
début de son AVANT-PROPOS, i l déclare:
«7
e
dois à mon ami, M. Gustave Schlumberger, membre
de l'Institut, l'éminent byzantiniste, et au grand poète armé–
nien, M. Archag Tchobanian, la pensée d'écrire une histoire
de l'Arménie»
(
p. XI).
Plus loin, après avoir énumé r é l'abondante liste des
ouvrages qu'il a utilisés, i l ajoute:
«
Enfin les écrits et les précieux conseils de M. A. Tchoba–
nian m'ont servi de base pour entretenir le lecteur de la litté–
rature et de la poésie»
(
pp. XIV, XV).
Dans une note de son «ESSAI SUR LES NA–
TIONALITÉS» i l signale:
«
Voir à ce sujet, les éclaircissements lumineux fournis
par l'un des Arméniens d'esprit le plus élevé et le plus culivé,
M. A. Tchobanian dans sa remarquable conférence du 25
mai 1915, «L'ARMÉNIE SOUS LE JOUG TURC» '.
Cela m'a incité à entreprendre des recherches dans les
archives de J. de Morgan et de Tchobanian. J'y ai consulté
un volumineux dossier de documents inédits qui confir–
ment les indications de G. Schlumberger et racontent toute
l'histoire de cet ouvrage.
Au début de l'année 1916, J. de Morgan et Tchobanian ne
se connaissent pas personnellement. Mais tous deux sont
intimement liés avec G. Schlumberger. Celui-ci le rappelle
dans ses «SOUVENIRS». Voici ce qu'il dit au sujet du
savant français:
«
Le fouilleur d'Egypte, Jacques de Morgan, aujourd'hui
bien malade, bien que travaillant plus que jamais, magnifi–
que conquistador des recherches scientifiques,
collection–
neur acharné des monnaies antiques de Bactriane et d'Ely-
maïde, est un de mes grands amis»
2
;
1.
J . DE MORGAN,
Essai sur les nationalités,
Paris, Berger-Levrault,
1917,
p.
116.
2.
GUSTAVE SCHLUMBERGER,
Mes souvenirs,
1844-1928,
Paris, Pion,
1934,
vol.
1,
pp.
253-254.
PRÉSENTATION
Fonds A.R.A.M