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Perses; en second l i eu , i l s étaient gouverneurs
absolus et ne relevaient d'aucun autre prince ;
en dernier l i eu , ils gouvernaient le pays à l eu r
guise, sans contrôle, avec droit de vie et de
mo r t sur les sujets, sans avoir besoin d'en réfé–
r e r au r o i . I l s pouvaient, de même, nommer et
révoquer les préfets des provinces à l eur gré et
sans en rendre compte à qu i que ce soit.
Cependant ils n ' ava i ent point le d r o i t de
changer la hiérarchie des satrapies et i l ne l eur
était point permis de confisquer à l eur profit
une propriété, un b ou r g ou un v i l l age . Us ne
pouvaient avoir à leur solde des troupes étran–
gères hormis quelques personnages, qu'on pour –
r a i t appeler leurs aides-de-camp. I l s ne devaient
avoir que des soldats arméniens, et ce n'était que
dans un cas d'absolue nécessité qu'ils pouvaient
l e u r adjoindre des légions étrangères. Presque
toujours, ils fixèrent leur résidence à Do u i n . C'est
là qu'ils recueillaient les t r i bu t s , qu ' i l s étaient
tenus d'envoyer au r o i des Perses. L a durée
de l eur pouvoir n'était pas fixée. Pou r les uns
elle fut de d i x ans ; pour les autres, de cinq ;
pour d ' aut r es , elle f ut plus longue ou plus
courte. Les marzbans, élus p a rmi les Arméniens,
avaient absolument l a même autorité et les
mêmes privilèges que les autres.
Quand le pays tomba sous l a domination des
Fonds A.R.A.M