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et se retirèrent dans leurs v i l l e s , qu'ils f o r t i –
fièrent, doutant d'une heureuse issue des évé –
nements et troublés par les paroles trompeuses
du renégat. Vassagh réussit même, par ses
mensonges terribles, à rompre l ' a l l i anc e q u i
existait entre les Géorgiens, les Aghouank et
les Arméniens. I l eut l ' i mp u d e u r d'écrire au
gouverneur de l'Arménie grecque, qu i p o r t a i t
le même nom, et qu i était aussi perfide et
malintentionné que l u i , pour l u i donner à com–
prendre que Hazguèrd avait autorisé tous les
chrétiens à exercer l i b r emen t leur r e l i g i on ;
que tous les Arméniens étaient j o y eux de cette
autorisation, mais que Va r t a n , poussé par que l –
que ambition, avait gagné plusieurs satrapes
et les évêques, et ne cherchait qu'à fomenter
l a guerre et l a révolte, et que c'était pour cela
que le r o i des Perses avait envoyé des troupes
en Arménie. Cet autre Vassagh ajoutant encore
d'autres calomnies à c e l l e s - c i , écrivit à l ' em–
pereur de Constantinople et aux évêques ; i l
r end i t les Arméniens odieux. Ceux - c i , donc, par
la duplicité de Vassagh, se trouvèrent isolés,
sans espoir d'être soutenus par aucune nation
et forcés pourtant de soutenir l a guer re contre
u n adversaire aussi nombreux que puissant.
Quand Mi hrne r s eh eut connaissance de toutes
les monstruosités de Vassagh, i l se d i t que ce
Fonds A.R.A.M