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i l le p r i a i t d'user de clémence et de magna –
nimité, en l u i promettant soumission et fidélité
et acquittement ponctuel des t r i bu t s , à l a con–
d i t i on de laisser aux Arméniens le l i b r e exercice
de leur r e l i g i on chrétienne.
L e persan r emp l i t fidèlement sa mi s s i o n :
Hazguèrd l'écouta avec attention et sa colère
sembla se calmer. 11 feignit de céder aux i ns –
tances de ses sujets arméniens qu i s'étaient pour –
tant mis en rébellion contre l u i . I l lança un
édit dans t ou t son royaume, qu i proclamait l i –
berté entière aux chrétiens d'accomplir les de–
voirs de leur r e l i g i on . Par cet édit, i l espérait
faire croire à l a manifestation de sa générosité
exceptionnelle envers les Arméniens. Mais, i l
n'en nourrissait pas moins, dans son for inté–
r i e u r , une haine violente contre eux et ne mé –
d i t a i t que leur perte. L'idée fixe d ' une con–
version générale des chrétiens au culte du feu
hantait toujours son cerveau, et ce q u ' i l voulait
avant tout, c'était de répandre l a discorde p a rmi
les Arméniens et d'amener l eur désunion. I l
v ou l u t même se gagner l'amitié des Grecs et
envoya proposer à l'empereur Marcianus de r e –
nouveler leur traité d'alliance. E n même t emp s ,
donc, q u ' i l cherchait tous les moyens pour que
les Arméniens s'endormissent dans l a quiétude
et l'insouciance, i l faisait tous ses préparatifs
Fonds A.R.A.M