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d e n c e ; i l n'allait plus que de temps en temps
à Di zpon et revenait toujours là. Hazguèrd
a r r i v a ainsi à la onzième année de son règne.
C'est à cette époque qu ' i l tenta de nouveau
la conversion des chrétiens à la r e l i g i on de Zo -
roastre. I l fit tous ses efforts pour amener les
chefs d'armée à abjurer et à embrasser l a r e l i g i o n
des Persans. Mais tout ce qu ' i l fit pour cela fut
i nu t i l e . I l parlait avec mépris des doctrines chré–
tiennes et préconisait sa propre r e l i g i on , c'est-à-
dire le culte du soleil et du feu. « Quelle folie,
d i s a i t - i l , quelle folie de croire à un Di eu , qu i a
été crucifié, qu i est mo r t et qu i a été enterré ! »
U n j ou r qu ' i l répétait ces blasphèmes, un des
plus jeunes p a rmi les satrapes arméniens, nom–
mé Karékine, ne pouvant plus supporter de
l'entendre, l u i d i t : « 0 r o i ! d'où sais-tu que
notre D i e u a été crucifié, qu ' i l est mo r t et q u ' i l
a été enterré? « L e r o i l u i . répondit : « C'est
qu'en ma présence on a l u les livres de vos er–
reurs. » Le jeune satrape r e p r i t : « Pourquo i , ô
r o i ! as-tu permi s qu'on ne te lise que jusqu'à
ce point?... Fais poursuivre l a lecture de nos
livres et t u apprendras l a résurrection de no t r e
Di eu , son ascension dans les cieux. et sa p r o –
messe de revenir p a rmi nous encore une dernière
fois. T u sauras tout ce qu i suit. » L e r o i resta
confus et trouva que le jeune satrape l u i r é -
Fonds A.R.A.M