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Après la déroute des Macédoniens, i l mit
fin aux combats incessants qu'il avait à soutenir ;
i l agrandit son empire, lui donna des lois équi–
tables et le pourvut d'un système d'institutions
civiles. C'est alors aussi qu'il voulut connaître
quels étaient les princes qui avaient exercé l'au–
torité sur le pays des Arméniens avant son avè–
nement au pouvoir; i l voulut savoir si c'était à
des princes dignes d'admiration ou à des princes
sans valeur et sans vertu qu'il succédait. Ayant
fait la rencontre d'un Syrien du nom de Mar-
Apas-Gadina, d'un grand savoir et très versé
dans les lettres chaldéennes. et grecques, i l le
manda avec de riches présents près de son frère
aîné Archagh, en priant celui-ci de lui ouvrir
ses archives royales. La lettre que Vagharchagh
envoya à son frère Archagh était ainsi conçue :
«
Archagh, souverain de la terre et de la
mer; Toi de qui la personne et l'image sont
sacrées comme celles de nos dieux, dont la for–
tune et la destinée sont au-dessus de celles de
tous les rois; l'étendue des conceptions aussi
vaste que l'étendue du ciel sur la terre ; Va–
gharchagh, ton frère puîné et ton compagnon
d'armes, par ta grâce roi des Arméniens, te
salue et te souhaite gloire, victoire et bonheur!
«
La recommandation que tu m'as faite d'al-
Fonds A.R.A.M