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brillants exploits, mais i l nous suffit d'avoir cité
I l ajoute : « Pourquoi ces faits n'ont-
ils pas été consignés dans les annales des Rois
et des Temples?-.. Que personne, pourtant, ne
conçoive de doute à ce sujet, car, avant le règne
de Ninus, nul ne se chargeait de ce soin. En–
suite, c'est qu'il n'y avait pour les peuples d'alors,
ni intérêt, ni besoin bien grand de s'occuper
des nations étrangères, des pays éloignés; de
réunir les anciennes traditions, de retracer les
récits des premiers âges dans les livres de leurs
rois ou de leurs temples; c'est qu'enfin, il n'y avait
vraiment pour eux matière à aucun sujet qui
pût flatter leur orgueil ou leur vanité dans
l'histoire des hauts-faits des nations étrangères.
Mais quoique ces hauts-faits ne soient pas con–
signés dans les livres des peuples, on les re–
trouve, — comme le dit Mar-Apas-Gadina» —
recueillis dans des ballades et des chants popu–
laires d'où les ont extraits quelques historiens
obscurs qui les ont transcrits dans les Archives
Royales. I l existe encore une autre raison de
cette lacune, dit le même historien: c'est que,
—
comme je l'ai appris plus tard, — l'altier,
l'égoiste Ninus, voulant se donner comme le
premier de tous les conquérants, comme le seul
être en qui se confondaient toute dignité, toute
excellence, toute perfection, comme le principe
Fonds A.R.A.M