ne et grecque. I l l'adressa à son frère aîné A r
chagh, en le priant de lui ouvrir ses archives
royales.
Le grand Archagb, flatté de l'idée .qu'avait
eue son frère, ordonna de laisser pleine liberté
de consulter les Archives de Ninive, à Mar-Apas-
Gadina. Celui-ci, en compulsant tous les livres
qu'on lui avait mis sous la main, en remarqua
un, écrit en grec, sur lequel, dit-il, se trouvait
cette sorte d'inscription:
«
Ce livre a été, par ordre d'Alexandre de
Macédoine, traduit de chaldéen en greô^et con–
tient l'histoire des Anciens et des Ancêtres. »
De ce livre, Mar-Apas-Gadina ne prit que
l'histoire authentique des Arméniens. Cet extrait
était en grec et en syrien. I l le présenta au Roi
Vagharchagh qui le considéra comme l'objet le
plus précieux de son trésor, et le fit placer dans
son palais pour y être conservé avec le plus
grand soin.
C'est de ce texte que Moïse de Khorène a
principalement tiré son histoire de l'Arménie ;
et tous les historiens Arméniens qui l'ont suivi,
se sont inspirés de son livre.
C'est Moïse de Khorène, que l'on regarde
comme le plus grand historien de l'Arménie,
qui va nous fournir à nous aussi nos documents
jusqu'au V .
c
siècle, époque à laquelle i l vivait.
Fonds A.R.A.M