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LITTERATURE
complètement inintelligible, est absolument étran.
.
ger aux oreilles arméniennes; c'est le cas de la
Grammaire
de Denys le Thrace et de certaines tra–
ductions de David ; 2
0
ceux dont le style exige de la
part où" lecteur un certain effort pour en saisir le
sens; à cette catégorie appartiennent la traduction
des ouvrages de Platon et de Philon le Juif, ainsi que
le
Livre des définitions;
3
° ceux dont le style
beaucoup plus proche de la langue de l'âge d'or,
peuvent être compris sans le moindre effort; la
Chronique
d'Eusèbe et le
Roman d'Alexandre
sont
de ce nombre (1).
Classification des traductions de l'Ecole Hel–
lénistique.
En partant du fait
toutes les traductions de cette école
n'ont
pas subi l'influence grecque d'une façon égale et
uniforme, Manandian, dans une étude critique très
intéressante au point de vue de l'évolution de l'ar–
ménien, a essayé de les classer en quatre groupes.
Les versions des ouvrages appartenant à chacun de
ces groupes sont, au point de vue du vocabulaire et
de la construction grammaticale, d'une ressemblance
"
telle que, d'après ce critique, on peut affirmer qu'ils
furent traduits sinon par la même personne, du
moins dans une même période (2),
DAVID L ' INV INCIBLE
Controverse sur sa personnalité •
sonnalité de David, natif de Harek (canton
4
e Hark), est énigmatique pour les critiques mo–
dernes, alors que pour les traditionalistes arméniens
elle ne fait pas de doute- D'après la tradition, ce
brillant disciple de Sahak et de Mesrop fut envoyé
1)
Pakradauni,
Grammaire arménienne à l'usage
avancés,
Venise, 1852, p. 631.— Zar
.
bhanéliain,
Histoire litt
raire...,
t. I, p. 1H8
2)
H. Manandian,
L'Ecole hellénistique et les phases
son développement,
Vienne, 1928.
Fonds A.R.A.M