ARMENIENNE
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arche Germanos
au sujet de l'union dogmatique avec
l'Eglise grecque. C'est l'un de ses plus importants é-
crits;
Lettre à Athanase, patriarche d'Antioche,
apo–
logie du dogme et des rites arméniens et réfutation de
ceux de l'Eglise grecque ;
Explications des livres de
Job, Daniel et Ezéchiel,
qui ne nous sont parvenues
que fragmentairement ;
Quelques charakans,
et entre
autres, le
Canon de la Résurrection
qui suffit à lui
seul pour imlmortaliser la gloire de l'auteur.
(
V
Avec le concours d'un gentilhomme d'origine
arménienne, nommé David, sommelier de l'Empe–
reur, Stépanos traduisit à Byzance au cours des an.
nées 714 à 717 :
Le Livre de Scolie,
par Cyrille
d'Alexandrie (2) ; l'ouvrage de Némésius sur la
Na–
ture de l'homme
(3),
d'un style hellénistique inintel–
ligible en maints endroits, et peu fidèle (4) ; les écrits
théologiques de Denys le Thrace, avec notes du
traducteur.
b) LA L I TTERATURE SOUS LA DOMINAT ION
BYZANT I NE ET ARABE
(600-895)
VUE GÉNÉRALE
Cette période a été l'une des plus tristes de l'his–
toire arménienne. Dépourvu de son indépendance, le
pays fut le théâtre permanent des guerres entre les
Grecs et les Perses, les Arabes et les Perses, les
Arabes et les Grecs. Dès le début du V
e
siècle, l'Ar–
ménie était déjà devenue le jouet de deux adversaires
puissants : les Byzantins et les Perses. Au V I P
siècle, la situation ne s'améliora guère pour les Ar –
méniens, car les Perses ayant remplacé les Arabes,
les guerres se poursuivirent sur le territoire armé–
nien, avec la plus grande violence. L'Arménie endura
ainsi les pires souffrances : pillée et saccagée par les
1)
Alishan,
Sissakan,
Venise, 1893, p. 128. — 2) Traduit en
714. — 3)
Traduit en 716. — 4) (K. Zarbhanélilan,
Catalogue
des anciennes traductions arméniennes,
Venise, 1889, p. 371,
et 629.32 — Daschian,
Petites études littiémirtes : De la Na–
ture de l'Homme
de Némésius. Vienne, 1895, p. 1-16.
Fonds A.R.A.M