ARMENIENNE
«
Kerthogh» (
"
fi h „p
n.,
poètes, rhéteurs), épithète,
qu i , au début, était réservée aux personnes «très
versées dans les Saintes Ecritures»- Plus t a r d , le
sens en f u t élargi, et, par poète on f i n i t par com–
prendre un homme qu i était à l a fois poète, orateur,
écrivain, g r amma i r i e n et savant
(1).
Le séminaire des Sunik f u t , au V I I
e
siècle, à
l'apogée de sa célébrité, au temps de l'évêque Mov_
sès, notamment. Ses docteurs montrèrent une acti–
vité débordante, en paroles et en écrits.' De plus, ils
prétendaient au double monopole de l'enseignement
religieux et des t r aduc t i ons ; leurs écoles jouaient
dans cette province le même rôle que celui des écoles
d'Athènes (2)-
DOC T E UR S DES SUNIK
MOVSES SUNE T S I , auteur du V I I
e
siècle, nom–
mé par Orbélian
Père des rhéteurs
(3),
était pour vu
de l'évêché des Sunik. F f u t l ' un des représentants
notoires de l'école hellénistique. On c r o i t qu ' i l laissa
des traités de g r amma i r e et de rhétorique.
PETROS aussi f u t évê'que des Sunik, de 547 à
556 (4).
D'après Orbélian, i l était «un homme incom–
parable, un disciple de Movsès, le
père des rhéteurs,
un orateur très éloquent, un philosophe invincible,
plein de sagesse et d'une pa r f a i t e v e r t u , le premier
de tous les orateurs de l'Arménie, g r amma i r i en -
1)
Dans les extraits des grammairiens arméniens rédigés
par H. Erzinkatsi C X i n
e
siècle), Homère lui-même est nommé
le premier «Kerthogh». I l se trouve aussi que chez les Gtrecs
Homère est nommé le premier grammairien, parce qull est,
selon le sentiment de quelques anciens philosophes, le père de
toutes les sciences (cf. C . F , Neumann,
Mémoire...,
op.cit., p. 57).
2)
Orbélian,
Histoire Oes Sunik,
ch . VTI, / X X X .
in fine,
et
ch. X X X .
3)
Orbélian, op. cit., éd. Ohahnazarian, Paris, 1859, t. I,
p. 78 et 97.
4)
Alishan,
Sissakan,
Venise, 1893, p. 20.
Fonds A.R.A.M