de VA ut riche-Hongrie
à la Serbie, est une guerre
mondiale. Et, parce qu'ils sont encore au plus
fort de Faction ou trop émus de sympathies ou
d'antipathies,
belligérants et spectateurs
ne sont
ni les uns ni les autres en situation de se former
un jugement
définitif sur les nombreux
problè–
mes qui provoquèrent la lutte, pas plus que sur
les divers sujets de controverses
qui ont surgi
comme conséquences du conflit, soit entre
belli–
gérants, soit entre belligérants et neutres.
Devons-nous
cependant
garder cette
attitude
d'attente, au point de suspendre
T O U T
jugement
sur
T O U S
les événements survenus
depuis août
1914
jusqu'à cette fin d'année?
Les hommes, au fond de leur cœur, ne sont
pas indifférents ni sourds aux appels des inno–
centes victimes et des désespérés. S'il en était
ainsi, nous aurions
vraiment
toute raison de
croire qu'il ne reste plus rien de nos vingt siècles
de civilisation
chrétienne. Que certains
effets
soient discutables
et certains événements obs–
curs, que certaines accusations et
contre-accusa–
tions ne puissent être précisées, soit. Mais il en
est d'autres qui peuvent l'être d'ores et déjà.
Tel est le cas pour les massacres des Armé–
niens de Turquie. Le forfait est bien
nettement
prouvé; les responsabilités peuvent être,
aujour–
d'hui même, définitivement établies; un appel
peut être fait à l'humanité en faveur de ce qui
reste encore d,£ Ici race arménienne dans
l'Empire
Ottoman.
Fonds A.R.A.M