le Traité pour sauvegarder l'avenir de l'Arménie et en particulier
de donner aux Arméniens un Foyer National entièrement indépen–
dant de la domination ottomane. »
I I se tenait enfin une nouvelle conférence à Kars au mois
d'octobre
1921,
entre les Délégués de Moscou et d'Angora,
avec la participation de délégués des trois Républiques Sovié–
tiques de l'Arménie, de la Géorgie et de l'Azerbaïdjan et, le
i3 octobre
1921,
un nouveau traité de paix était signé entre
la Turquie de Kémal et les trois Républiques soviétiques de
Transcaucasie pour ratifier encore une fois la cession à la Tur–
quie des régions de Sourmalou, de Kars et d'Ardahan. Ce
nouveau traité enlevait aussi à l'Arménie la province de
Nakhitchévan, qui recevait une sorte d'autonomie sous la
protection de l'Azerbaïdjan. La province de l'Adjarie, avec
Batoum (géorgienne), recevait de même l'autonomie sous la
suzeraineté de la Géorgie.
X. — LA CILICIE
ET L'ACCORD FRANCO-KEMALISTE D'ANGORA
Après avoir réduit la République a rmén i enne à l'impuis–
sance, les kémalistes concentrèrent tous leurs efforts en Cilicie.
Avant d'exposer les conséquences graves, pour les Armé–
niens de Cilicie, de l'accord franco-kémaliste signé à Angora
le
20
octobre
1921,
qu ' i l nous soit permis de jeter un coup
d'œil rétrospectif sur les derniers événements dont ce pays a
été le théâtre.
La Cilicie, formée par le prolongement des derniers con–
treforts du haut-plateau a rmén i en , fait géog r aph i quemen t
partie intégrante de lArménie. L'annuaire oriental de
1912,
publié à Constantinople avec l'autorisation du Gouvernement
ottoman, donne les statistiques suivantes, corroborées par des
Fonds A.R.A.M