vages contre les populations auxquelles i l devait sa protection.
Pour ces raisons, les Puissances Alliées se sont résolues à
émanciper du j oug turc tous les territoires habités par des
majorité de race non turque. I l ne serait ni juste, n i de nature
à amener une paix équitable dans le Proche-Orient, que de
contraindre de nombreuses populations non turques à rester
sous la loi ottomane. »
(
Réponse de
M . MILLERAND,
Président
du
Conseil Français, à la Délégation
Turque,
au nom du Conseil Suprême, le
16
juillet
1920,
à
Spa.)
Et enfin le Pacte de la Société des Nations, signé à Ver–
sailles et ratifié peu après par les Parlements de tous les pays
belligérants, dont l'article
22
est ainsi libellé :
<( Certaines communautés qui appartenaient autrefois à
l'Empire ottoman, ont atteint un degré de développement tel
que leur existence, comme nations indépendantes, peut être
reconnue provisoirement à la condition que les conseils et
l'aide d'un mandataire guident leur administration jusqu'au
moment où elles seront capables de se conduire seules. Les
vœux de ces communautés doivent être pris d'abord en consi–
dération pour le choix du mandataire. »
Aucune des communautés visées n'est nommée dans cet
article, mais i l était évident qu'il concernait notamment la
communauté Arménienne de Turquie, et avait pour objectif la
libération des populations arméniennes de l'Empire Ottoman.
(
Voir annexe n"
5.
Quelques
témoignages
et déclarations
officiels
en faveur de
l'Arménie.)
Forts de ces promesses et de leurs droits, les Arméniens se
rangèrent partout et résolument aux côtés des Alliés.
On a souvent entendu parler de la douloureuse Arménie,
Fonds A.R.A.M