A la fin de d é c emb r e , i l n'y avait plus de troupes russes
sur le front du Caucase.
F O R M A T I O N D U CORPS N A T I O N A L A R M E N I E N
Dès le mois de novembre, le Haut Commandement du
front décida de remplacer les troupes russes par les troupes
formées d'après le principe national, et, le
12
décembre
1917,
l'ordre fut donn é par le Commandant en chef du front du
Caucase de former un corps d'armée a rmén i en composé de
trois divisions d'infanterie, d'une brigade de cavalerie avec
de l'artillerie en quan t i t é correspondante. C'est au corps a rmé –
nien qu'incomba la rude tâche d'occuper le vaste front, allant
de Baybourt jusqu'en Perse, et de subir les principales attaques
des Turcs — tout cela à une époque où i l n'était pas encore
en t i è r emen t formé et où l'arrière était complètement désor–
ganisé.
Le Commandement du front du Caucase avait l'espoir de
garder le front, principalement avec l'aide des unités a rmé –
niennes ; ces unités firent de leur mieux pour continuer une
lutte inégale, comme nous le verrons plus loin, j u s qu ' à la fin
du mois de septembre
1918.
Voici les t é l ég r amme s échangés à propos de ces événe–
ments :
Télégramme
du Commandant de l'armée du Caucase au
Commandant en chef du front, du
2
décembre
1917,
2320 :
((
Malgré les dates strictement indiquées pour la retraite
des unités du
1 "
corps, ce dernier quitte les positions de son
propre chef et ce retrait menace de d é n u d e r bientôt le front
(1).
«
Dans ces conditions, tout retard apporté à l'envoi des
1)
Le Commandement du front, impuissant de retenir l'armée russe,
décida d'organiser son départ du front et son évacuation en Russie.
Autrement les masses débandées des soldats pénétrant de leur plein
gré dans l'arrière, auraient menacé directement les populations delà
Transcaucasie.
Fonds A.R.A.M