gardés presque exclusivement dans les unités du front du
Caucase, mais plus tard, au fur et à mesure que ces unités
furent complétées, on les dirigea sur le vaste front occidental.
Ne se contentant point de la part qu'ils prenaient à la
guerre dans les rangs de l'armée régulière russe, les Armé–
niens firent des démarches pour obtenir l'autorisation de for–
mer sur le front du Caucase, des
légions
de volontaires, com–
posées des éléments qui, pour diverses raisons, étaient libres
du service militaire, de ceux qui n'avaient pas encore attein
ou franchi l'âge du service militaire et des volontaires venu
de l'étranger.
La demande ayant été agréée, au commencement du mois
de septembre
1914,
le Bureau du Conseil National Arménien
à Tiflis fut autorisé de former au Caucase quatre légions de
volontaires.
Cette formation fut terminée au milieu du mois d'oc–
tobre
1914,
c'est-à-dire au début de la guerre contre la Tur–
quie.
L'effectif de ces légions s'élevait, au commencement, à
2
.5
oo hommes avec
600
hommes de réserve, qui furent affec–
tés à divers corps et groupes du vaste front du Caucase, où
ils devaient surtout être utiles au service de reconnaissance.
Du commencement du mois de novembre jusqu'à la fin
du mois de décembre, les légions participèrent à toutes les
opérations de l'armée du Caucase :
La première légion,
affectée au groupe du général Tcher-
nozouboff dans l'Azerbaïdjan persan ;
La deuxième,
dans la vallée d'Alachkert, avec les troupes
du général Abatzieff ;
Les troisième et quatrième,
sur les flancs du groupe du
général Berkhman, opérant dans la direction principale d'Er-
zeroum.
Durant cette période, les pertes de ces légions en hommes
Fonds A.R.A.M