N° 15.
M.
R O Q U E F E R R I E R ,
Vice-Consul de France à Erzeroum,
à M. P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la République française à Constan-
tinople.
Erzeroum, 3 i octobre 1895.
Les troubles ont éclaté, à la suite de l'entrée au Conak de quelques Arméniens.
L'un d'eux a tiré un coup de revolver sur un capitaine de gendarmerie. Au même
instant, d'autres Arméniens tentaient de forcer la porte du secrétaire général du
vilayet.
Le pillage a continué cette nuit. La situation reste très grave, des patrouilles cir–
culent continuellement W.
ROQUEFERRIER.
N
0
16.
M.
R O Q U E F E R R I E R ,
Vice-Consul de France à Erzeroum,
à M . P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la République française à Constan–
tin ople.
Erzeroum, 2 novembre 1895.
9
h . 5o matin, arrivé à
1
h. soir.
Pendant toute la journée d'hier, on a évacué chez les Frères, les blessés des quar–
tiers environnants ; j ' ai cru devoir présider à cette mesure que les autorités locales
n'auraient pu mener à bien sans notre garantie. Dans l'après-midi les consuls anglais
et russe se sont associés à cette triste besogne.
ROQUEFERRIER.
N° 17.
M.
R O Q U E F E R R I E R ,
Vice-Consul de France à Erzeroum,
à M. P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la République française à Constan-
tinople.
Erzeroum, 3 novembre 1895,
5
h. 20
soir.
Je prie Votre Excellence d'intervenir auprès de qui de droit pour obtenir la mise
en jugement et la prompte punition des militaires ou autres personnes qui ont par t i -
(')
Voir, au précédent
Livre jaune
sur les
Affaires arméniennes,
l'exposé des événements des 3o et 3i oc–
tobre. )
Fonds A.R.A.M